Votre chien est en fin de vie et vous avez besoin de soutien

Bobos ici et là, questions à tout va, émotions en mode "montagnes russes"... accompagner nos loulous dans cette phase n'est pas facile.

Depuis des années, votre complicité se tisse, d’un moment à l’autre, à travers chaque instant partagé et chaque expérience vécue, surtout dans les micro-détails : un échange de regards, un coup de patte, un gémissement… même dans les petits riens, où vous êtes juste ensemble.

Vous vous connaissez l’un l’autre par cœur, littéralement par le cœur.  Vous avez traversé ensemble, des hauts, des bas, et tout ce qui se trouve entre les deux, depuis ses facéties de bébé chien, pour lesquelles vous vous êtes peut-être arraché les cheveux ! Ce qui vous unit est si fort, que c’est au-delà des mots… au-delà des maux, aussi.

 

Et justement, les maux commencent à se manifester…  Le temps est passé, il a filé, même.  On ne sait pas vraiment où, mais il laisse son empreinte : poils grisonnants, démarche hésitante, petits bobos ici et là.  Les visites chez le vétérinaire se font plus fréquentes, le quotidien change. 

Sans parler de l’avalanche d’émotions qui vous assaillent devant cette réalité que vous aimeriez pouvoir ignorer : impuissance, colère, frustration, tristesse, désespoir, ressentiment, anxiété, panique, culpabilité, regrets, incompréhension, épuisement, etc.  Mais aussi, encore : douceur, émerveillement, conscience de l’instant présent, joie dans les mini-victoires, etc.

 

Ceux qui n’ont pas partagé leur vie avec un chien, ne comprennent pas ce que cela représente pour vous.  Alors on parle peu et on garde tout pour soi.  A l’intérieur, ça fermente…

 

La société ne reconnaît pas vraiment ces deuils pourtant aussi douloureux que les autres, elle ne nous y prépare pas et nous y accompagne encore moins.

 

Devant le vide béant et la déchirure que nos compagnons canins laissent derrière eux, nous sommes bien souvent seuls, désemparés et démunis. 

 

Pour nous tous, nos chiens sont des compagnons uniques et irremplaçables, qui nous acceptent et nous aiment exactement comme nous sommes, depuis toujours…

 

Pour certains, leur chien est tout leur monde parce qu’ils n’ont que lui…  L’enfant qu’il n’ont pas eu, le conjoint perdu, la famille toute entière, l’ami de tous les instants. 

 

La douleur de chacun est unique et ne s’arrête pas à ces considérations-là.  On a perdu quelqu’un qu’on aime, et on a mal.  Tous.  C’est aussi cru et simple que cela.  Mais chacun vivra cette expérience d’une façon qui lui est propre. 

 

***

 

Tout cela me touche au plus profond de mes tripes. 

Tout cela me renvoie aussi à la Vie, dont on oublie souvent combien elle est précieuse, et éphémère…

 

Perdre un chien, c’est quelque chose j’ai vécu à cinq reprises jusqu’ici : vieillesse, maladie, empoisonnement… Je sais, bien sûr, que cela fera aussi partie du chemin qui m’attend, pour chaque chien qui partage ma vie aujourd’hui, et pour tous ceux qui leur succèderont.

 

Nous avons à la maison actuellement 5 bergers australiens, âgées respectivement de 15, 12.5, 9, 6 et 3.5 ans ; et la doyenne est décédée à l’âge de 17.5 ans il y a seulement quelques semaines.  Alors chaque jour, notre famille vit au cœur de toutes ces questions, ces émotions, ces difficultés… et vu l’âge de nos louloutes, nous aurons toujours au moins une senior à la maison pour les 10 prochaines années minimum.  C’est précisément ce qui éveille en moi le souhait d’être là pour ceux qui sont confrontés, eux aussi à cette réalité douloureuse.  A cette étape de leur chemin.

 

Ces moments profondément déchirants sont aussi, je pense, si nous y sommes ouverts, des occasions de continuer à grandir et évoluer, aux côtés de nos chiens jusqu’au bout, puis après leur départ, vers un autre monde, d’où ils continuent à veiller sur nous. 

 

Dans ces phases de nos vies et des leurs, nous sommes poussés à nous relier à l’essentiel.  A ce qui compte vraiment.  Au contraste de la mort qui rend sa force à la Vie… Peut-être pouvons-nous, dans l’obscurité, retrouver une étincelle de vie enfouie sous de nombreuses couches… Pas tout de suite, sans doute.  Mais si nous acceptons de nous laisser le temps de vivre ce qui se présente, sans faux-semblants, sans excuses, alors je pense sincèrement que quelque chose d’autre peut émerger des larmes, du cœur en morceaux et du quotidien méconnaissable.

 

Contactez-moi si vous en ressentez le besoin