Dans notre monde, tout va vite. Le temps file. Souvent, on n’en a pas, d’ailleurs. Pas le temps de faire ceci, pas le temps de faire cela. Alors on court… pour atteindre un objectif, pour respecter une échéance, ou tout simplement parce qu’on ne sait plus comment faire d’autre… par habitude, par réflexe. On court.
Dans ce monde où tout va vite, nos chiens entrent, comme des bouffées d’oxygène rafraichissantes. Souvent, ils nous remettent les pieds sur terre, et nous sortent de notre course permanente, le temps d’une facétie, d’un câlin, d’un moment magique dont ils ont le secret. Tout en simplicité, tout en profondeur. Quand nous acceptons de nous poser et de nous laisser toucher.
Pourtant, à travers nos attentes, ils sont aussi aspirés dans notre course folle… lorsque nous transposons sur eux notre besoin de résultat, ou la nécessité de résoudre au plus vite une difficulté dont il faut se débarrasser au plus vite. Alors ils sont soumis aussi à cette pression.
« Mon chien aboie », « mon chien saute », « mon chien mordille », « mon chien a poursuivi un vélo », « mon chien creuse », « mon chien … » …
Ce que nous considérons comme des comportements « indésirables » sont le plus souvent inhérents à leur nature. En soi, c’est normal pour un chien d’aboyer, de sauter, de mordiller, de poursuivre ce qui bouge, de creuser, etc. Rappelons-nous qu’il n’est pas forcément aisé pour eux de rentrer dans le moule que notre société a créé, pour qu’ils ne nous « dé-rangent » pas… Ces comportements expriment quelque chose. Ils sont porteurs d’un message, qui nous est adressé.
Peut-être que cette simple prise de conscience peut changer notre perspective et notre approche d’un comportement qui nous pose problème, à nous… peut-être alors pouvons-nous faire preuve de davantage de compréhension et d’ouverture, de patience, de curiosité, d’imagination ? Approcher la question autrement ? Entendre le message qu’il y a derrière.
Peut-être pourrons-nous poser un regard différent sur la situation et accompagner notre compagnon, plutôt que de vouloir qu’il soit différent, en lui laissant le temps dont il a besoin, tout en prenant les mesures nécessaires pour l’encadrer avec bienveillance ? Souvent, certaines choses passent d’elles-mêmes…
C’est justement dans cet accompagnement, et dans cet autre regard, que la notion de « phase » intervient et adoucit les angles … Les phases, ce sont les « états successifs d’une chose en évolution », ce sont les étapes d’un processus. Par nature, elles sont transitoires.
Quand nous rencontrons des difficultés avec nos chiens, nous avons une fâcheuse tendance à ne plus voir QUE ce qui ne va pas, et à chercher avec frénésie comment résoudre, solutionner cet aspect qui ne rentre pas dans nos cases, au plus vite, sous peine d’être coincé avec ce comportement pour toujours.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que c’est cette menace-là qui plane : « si je ne trouve pas tout de suite comment empêcher mon chien de ( … ), il ne s’arrêtera jamais ». Il y a quelque chose de potentiellement définitif, qui effraie et mobilise. Nos chiens sont pourtant des êtres sensibles, dotés d’une intelligence émotionnelle fine qui leur permet, comme nous, d’évoluer tout au long de leur chemin.
Si nous considérons que notre chien traverse sans doute une phase plus difficile, pendant laquelle il est plus nerveux, a un moins bon rappel, est plus distrait, … alors nous pouvons adapter notre façon de l’encadrer de façon temporaire, tant qu’il en aura besoin, pour le bien-être de tous et de chacun. Quand nous prenons les mesures nécessaires pour veiller au bien-être et à la sécurité de tous, cela permet à chacun, et à la situation, d’évoluer de façon plus douce, plus respectueuse. Il n’est pas question de juste « laisser faire », mais de lâcher une volonté de contrôle ancrée dans la peur, pour entrer dans un dialogue plus ouvert.
Quelle est la différence, entre
- voir un problème comme « quelque chose à résoudre au plus vite » et
- considérer une difficulté comme « une phase que le chien traverse et pendant laquelle il a besoin d’être encadré » ?
La différence, c’est la pression… la notion d’urgence qui limite notre visibilité, laisse la place à un processus qui suit son cours, chez un individu unique qui a besoin d’être guidé.
En laissant le temps au temps, tout en remplissant notre rôle de guide/responsable, nous renforçons aussi le lien qui nous unit à nos compagnons. Nous connaissons tous la différence entre
- « avoir l’espace et le temps d’évoluer à notre propre rythme » qui invite détente et confiance, et
- « la pression de devoir répondre à des exigences extérieures », qui provoque souvent plus de résistance qu’autre chose. Alors aussi souvent que possible, je vous invite à ouvrir cette porte à votre compagnon aussi !
Dans ce processus de vie qui se déroule, de phases qu’il traverse, votre chien a besoin de votre soutien, de votre encadrement, de votre bienveillance.
Que ce soit pendant des phases clés comme ses premiers mois en tant que chiot, la délicate adolescence où ses hormones le mettent sens dessus dessous, ou sa fin de vie, quand les choses se compliquent, (et à n’importe quel autre moment aussi, d’ailleurs !), votre compagnon a besoin de vous pour lui donner des repères, un sentiment de sécurité et de confiance.
Ces phases, vous les traversez avec lui.
Peut-être avez-vous, vous aussi, besoin d’être accompagné pour trouver vos propres repères,
alors que votre compagnon change et que vous faites face à des difficultés.
Pour y voir plus clair, pour avoir des pistes à explorer, pour consolider votre lien grâce à un regard extérieur.
C’est là que je peux vous aider à aider votre compagnon !
Grâce au travail individuel que je propose, nous pouvons explorer ensemble les spécificités de ce que vous vivez avec votre chien, et les possibilités de solutions à envisager avec curiosité et ouverture.
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