Mini-story
L’été passé, en août 2022, nous avons fait l’acquisition de 8 poules, qui faisaient partie de centaines d’autres qui allaient être abattues.
C’est une première pour nous, d’avoir des poules à la maison ! Alors forcément, c’est une première aussi pour nos louloutes.
Nous nous sommes évidemment demandé comment les choses allaient se dérouler en termes de cohabitation, de part et d’autre du grillage, puisqu’un bel enclos avait été aménagé pour les poules, mais nous ne nous en sommes pas vraiment inquiétés. En fait, nous n’avons strictement rien mis en place !
Parce que nous savions que les chiennes suivraient notre exemple en se basant sur notre attitude…
Un peu plus d’un an plus tard, le petit monde cohabite tranquillement, chacun dans sa partie du jardin. Emmy (14 ans), adore passer du temps à proximité des poules ; elle va leur dire bonjour chaque jour, avec beaucoup d’enthousiasme. D’ailleurs, quand nous entrons dans l’enclos, elle manifeste son mécontentement de ne pas pouvoir nous accompagner par des aboiements de colère ! Keziah (bientôt 3 ans) est aussi intéressée, avec plus de dynamisme que son arrière-grand-mère, mais sans excès. Elles courent souvent toutes les deux le long de la clôture qui sépare l’enclos du jardin ; les poules sont juste de l’autre côté du grillage et les observent sans la moindre inquiétude. Pour les autres louloutes, les poules font juste partie du paysage et n’ont pas d’intérêt.
* * *
Non, nous n’avons rien mis en place, pour préparer les louloutes à cette future cohabitation.
- Nous n’avons pas essayé de leur faire voir des poules ailleurs, pour qu’elles s’habituent.
- Nous n’avons pas tenté de les attirer à proximité des poules (de l’autre côté du grillage, bien sûr) avec des friandises pour qu’elles associent la présence de leurs nouvelles voisines à quelque chose d’agréable.
- Quand nous entrons et sortons de l’enclos, avec la nourriture des poules, la brouette de paille, etc., nous ne leur demandons pas de s’asseoir ou de se coucher, et de rester/attendre.
- Nous n’essayons pas non plus de les distraire avec des friandises pour pouvoir circuler à notre aise entre le jardin et l’enclos.
Mais nous avons été attentifs aux informations qu’elles tireraient de notre comportement et nous avons mis un point d’honneur à leur transmettre un message de tranquillité.
Nous avons simplement, par notre propre façon d’être, montré que la présence des poules n’était rien d’autre qu’une nouveauté dans l’environnement…
Comment ?
En nous comportant de façon toute naturelle. En parlant normalement, et en expliquant ce qui se passait. Sans précipitation ou gestes brusques qui indiqueraient qu’il se passe quelque chose d’anormal et auraient attiré l’attention.
A l’arrivée des poules, nous avons gardé un œil sur les réactions de chacune pendant quelques jours, sans rien demander de particulier. Nous avons simplement été présents pour observer les réactions des deux espèces. Nous avons souri aux réactions de chaque louloute… excitation, curiosité, méfiance, indifférence… chacune a vécu l’expérience à son aise, en toute sécurité. Si elles s’excitaient un peu, nous nous sommes simplement éloignés de l’enclos sans un mot, et elles nous ont accompagnés. Quand nous sommes sortis avec les premiers œufs, nous leur avons laissé sentir…
Un jour d’ailleurs, j’avais déposé la boîte à œufs par terre en vitesse parce que Manu m’appelait. Quand je suis revenue quelques minutes plus tard, la boîte était ouverte et il n’en restait plus que deux dedans. Bliss était en train d’en manger un, et il y en avait un autre dans la pelouse… A partir de là, je me suis montrée plus prudente. Je ne pensais pas qu’elle ouvrirait la boîte 😉.
Si nous avions « travaillé » cette nouveauté, nous aurions mis l’accent dessus. Nous aurions fait comprendre aux louloutes que ce qui se passait était inhabituel, anormal, et méritait une vigilance particulière. Cela les aurait automatiquement mises sur le qui-vive, ce qui aurait augmenté notre propre vigilance, et nous serions entrés dans un cercle vicieux…
La clé de la réussite n’est pas tant dans le comportement du chien ou ce que nous pourrions lui demander de faire, que dans ce qu’il lit automatiquement dans nos propres comportements ! Ce sont nos façons d’être, ce qui émane de nous, qui leur donnent les informations les plus importantes. C’est là-dessus que leurs antennes sont branchées.
Peu importe les mots ou gestes que nous pourrions utiliser… leur demander de rester calme en étant nous-mêmes nerveux ne ferait qu’empirer la situation, parce que non seulement ils lisent d’abord notre état émotionnel (nervosité), mais qu’en plus il y aurait confusion entre notre demande explicite (mots, gestes) et notre message inconscient (émotions) ! Et quand un chien ne sait pas quoi faire, il fait n’importe quoi !
Alors apprenons à montrer l’exemple et à devenir de plus en plus cohérent dans notre communication !
C'est une façon d'être avec nos chiens qui simplifie tellement la vie!
Prenez rendez-vous dans mon agenda pour un entretien gratuit de 20 minutes, nous pourrons en discuter!
Au plaisir de vous entendre, Cécile